Selon un article de la revue New Scientist, la police britannique travaille au déploiement d'un système d'intelligence artificielle pour prévenir le crime.
Cette technologie, baptisée National Data Analytics Solution (NDAS), vise à prévenir les crimes et la récidive. Elle intègre une intelligence artificielle s'appliquant à une base de données statistiques sur la criminalité.
Le NDAS a permis, en analysant un échantillon de cinq millions d'habitants, de déterminer près de 1.400 indicateurs de criminalité future. Parmi ces paramètres, dont une corrélation a été établie avec un comportement criminel, figurent l'âge des individu lors de leur première infraction mais aussi leur catégorie sociale.
En fonction de ces éléments, le NDAS génère un score de risque faisant ressortir les populations à risque ou connues pour leurs tendances criminelles. Cette identification d'individus potentiellement susceptibles de commettre des actes criminels doit permettre de les orienter vers des solutions thérapeuthiques et vers un accompagnement accru des services sociaux ou de santé. L'idée étant d'intervenir en amont d'un éventuel passage à l'acte.
Mais cette innovation fait naître des préoccupations quant à deux aspects : celui du respect de la vie privée et de la protection des données personnelles d'une part, celui de l'éthique d'autre part.