La chancelière allemande Angela Merkel doit tenter lundi de ressouder sa fragile coalition gouvernementale, plus que jamais en sursis après un cuisant revers électoral essuyé par les deux grands partis qui la composent lors d'un scrutin régional en Hesse.
Le plus urgent pour Angela Merkel, qui doit s'exprimer à 13H00 (12H00 GMT) à Berlin, consiste à empêcher les sociaux-démocrates, au bord de l'implosion, de quitter la coalition. Ce scénario signerait la fin du gouvernement, des élections anticipées et très probablement la fin de la carrière politique de la chancelière.
"La situation pour Merkel est sérieuse. La question est de savoir si nous allons bientôt devoir apposer derrière sa coalition la mention: en liquidation", ironise lundi dans un éditorial le quotidien de référence Süddeutsche Zeitung. Les deux grands partis associés au gouvernement de la chancelière à Berlin - son propre mouvement de centre-droit CDU et les sociaux-démocrates du SPD - ont subi dimanche des pertes lourdes et équivalentes lors des élections régionales en Hesse, qui faisaient figure de test national pour Angela Merkel et son équipe à Berlin.
Le premier arrive certes en tête et va pouvoir continuer à diriger le Land au sein d'une alliance, mais son score de 27%, selon des résultats définitifs, représente un recul de plus de 11 points par rapport au précédent scrutin de 2013. Repli d'ampleur similaire pour le SPD qui émarge à 19,8%.
Ces partis donnent l'impression de "deux personnes en train de se noyer en étant enchaînées l'une à l'autre", estime le politologue Hans Vorländer de l'université de Dresde sur la chaîne ARD.