Des milliers de migrants honduriens ont repris dimanche leur marche vers les Etats-Unis depuis la ville de Ciudad Hidalgo, dans le sud du Mexique, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les autorités mexicaines étaient parvenues à bloquer jeudi cette «caravane» de plus de 4.000 personnes sur un pont frontalier, mais de nombreux migrants sont entrés illégalement dans le pays par le fleuve séparant le Mexique du Guatemala.
«Personne ne va nous arrêter, après tout ce que nous avons fait, comme franchir le fleuve», a déclaré à l'AFP Aaron Juarez, 21 ans, qui marchait avec difficulté à cause de blessures aux pieds, au côté de son épouse et de son bébé.
«Nous sommes fatigués, mais très contents, nous sommes unis et forts», a affirmé Edwin Geovanni Enamorado, un cultivateur hondurien de la caravane, qui dit avoir quitté son pays après avoir été racketté par les gangs criminels des Maras.
La «caravane» est partie il y a une semaine de San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, suite à un appel sur les réseaux sociaux relayée par un ex-député hondurien.
Dimanche matin, environ un millier de migrants, parmi lesquels des femmes et des enfants, se trouvaient toujours bloqués sur le pont frontalier espérant pouvoir entrer légalement au Mexique.
La veille, les autorités mexicaines ont ouvert la frontière à des femmes et enfants qui ont ensuite été conduits dans un refuge de la ville de Tapachula, à environ 40 km de Ciudad Hidalgo, au Mexique.
Le président américain Donald Trump a remercié samedi les autorités mexicaines pour les efforts menés pour bloquer cette caravane.
«Le Mexique ne permettra pas l'entrée irrégulière sur son territoire et encore moins de façon violente», avait déclaré vendredi soir le président mexicain Enrique Pena Nieto dans un message vidéo.