En Inde, au cours de ces dix dernières années, environ 1.800 nettoyeurs d'égouts sont morts d'asphyxie, selon les chiffres du mouvement Safai Karmachari Andolan (SKA).
Le pays a prohibé le nettoyage manuel des égouts en 1993, un métier qui était majoritairement exercé par les femmes ou les Intouchables, la classe sociale la plus défavorisée. Pourtant, ils sont encore nombreux à se faufiler dans les souterrains pour déboucher les canalisations avec pour unique outil leurs mains nues.
Mardi 25 septembre, les proches de ceux qui sont décédés en exerçant ce travail ont défilé dans les rues indiennes. Ils demandaient la suppression pure et simple de cette pratique, alors que le Premier ministre Narendra Modi ne cesse de promouvoir son programme «Swachh Bharat» («Inde propre»). Ils accusent également le gouvernement de retarder le versement des compensations après la mort des nettoyeurs.
«Onze nettoyeurs sont morts dans les égouts ces sept derniers jours. 'Inde propre' pour qui ?», pouvait-on lire sur une pancarte.
Selon les données de SKA, l'Inde compte environ 160.000 nettoyeurs d'égouts. La plupart d'entre eux sont des femmes.