Au Royaume-Uni, des chercheurs ont découvert la présence de particules de pollution atmosphérique dans le placenta de femmes enceintes.
De précédentes études ont déjà prouvé que la pollution avait des répercussions sur les fœtus, provoquant notamment des naissances prématurées. Cette fois-ci, les scientifiques pensent avoir découvert comment les particules arrivent jusqu'à l'enfant : selon eux, elles pénètrent dans les poumons de la future maman, et se logent dans le placenta en passant par la circulation sanguine.
«De minuscules particules de carbone, généralement issues de la combustion d'énergies fossiles» ont été retrouvées dans le placenta de cinq londoniennes non-fumeuses après leur accouchement par césarienne, ont expliqué les chercheurs, de l'université Queen Mary de Londres, dans un communiqué.
«Nous ne savons pas si les particules que nous avons trouvées peuvent atteindre le fœtus, mais nos résultats suggèrent que cela est effectivement possible», a précisé le docteur Liu, qui a pris part à cette étude.
«Il faut instaurer des règles plus strictes pour un air propre, dans le but de réduire l'impact de la pollution sur la santé dans le monde parce que nous constatons déjà des problèmes médicaux chez les jeunes adultes», ont conclu les chercheurs, qui conseillent aux femmes enceintes - mais aussi aux autres personnes - d'éviter les routes où circulent de nombreuses voitures. L'étude sera présentée lors du congrès de l'European respiratory society, qui se tient actuellement à Paris.