A Paris comme dans les autres grandes villes européennes, la pollution est telle que respirer leur air revient à fumer plusieurs cigarettes, pointe une étude alarmante de l'ONG Transport et environnement, publiée ce vendredi.
Séjourner quatre jours à Paris produirait ainsi le même effet sur les poumons que deux cigarettes. Le calcul est simple : sur un mois, un Parisien subirait ainsi les mêmes effets que s'il avait fumé plus d'une quinzaine de cigarettes et plus de 180 sur un an...
Comme le précise l'étude, il en est de même si l'on séjourne à Rome, Amsterdam ou encore Vienne. En revanche, passer quatre jours à Barcelone ou a Dublin revient à fumer une seule cigarette, alors que Londres et Milan (2,75 cigarettes en quatre jours) ou encore Prague et Istanbul (quatre cigarettes en quatre jours), font pire.
« Comme si on obligeait les touristes à fumer »
L'étude a pris en compte le niveau médian de particules fines observées lors de la première semaine du mois d'août, en pleine canicule. Les scientifiques ont alors converti ces mesures en « équivalent cigarette » : 22 microgrammes / m3 de particules fines ont le même effet qu'une cigarette sur les poumons.
« Passer ses vacances dans une ville consiste essentiellement à marcher et à déjeuner en terrasse. Au regard des impacts de la pollution de l’air sur la santé, c'est comme si on obligeait les touristes à fumer, y compris les enfants », a estimé Jens Muller, coordinateur des dossiers qualité de l'air au sein de l'ONG Transport et Environnement, interrogé par Le Parisien.