Les Etats-Unis ne cherchent pas un renversement du régime iranien, mais à obtenir de sa part «un changement radical» de comportement, a dit mercredi le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump.
John Bolton a évoqué devant la presse à Jérusalem la décision de M. Trump de rétablir des sanctions à l'encontre de la République islamique ainsi que les manifestations survenues ces derniers mois en Iran.
«Pour être clairs, la politique américaine n'est pas à un changement de régime en Iran, mais ce que nous voulons est un changement radical de comportement de la part du régime», a-t-il dit.
M. Bolton a mis les manifestations sur le compte de la mauvaise gestion de longue date de l'économie par Téhéran, mauvaise gestion dont l'accord nucléaire international de 2015 a selon lui «atténué» les effets.
Après avoir dénoncé l'accord, réimposé les sanctions américaines et «fait retomber le marteau» sur l'Iran, «nous avons vu un effet profondément négatif sur l'Iran, je crois même plus sévère que nous ne l'aurions prédit», a dit M. Bolton.
Il a assuré que les manifestations n'étaient pas organisées et ne résultaient pas d'un «complot».
Les Etats-Unis sont prêts à un accord avec le régime iranien, mais si ce dernier ne se conforme pas aux exigences américaines, ils exerceront une «pression maximale sur l'Iran pour signifier clairement qu'ils n'obtiendront jamais d'armes nucléaires opérationnelles», a encore prévenu John Bolton.
M. Bolton a par ailleurs prévenu que les Etats-Unis répliqueraient «très fortement» si le régime syrien de Bachar al-Assad se servait d'armes chimiques dans son offensive pour reprendre la province d'Idleb (nord).
John Bolton a espérer que de précédentes frappes américaines contre le régime syrien auraient un effet dissuasif. «Mais que les choses soient claires : si le régime syrien emploie des armes chimiques, nous réagirons très fortement, et ils feraient bien de réfléchir un bon moment avant une quelconque décision», a-t-il affirmé.
Après sept années de guerre, Bachar al-Assad veut reprendre le contrôle de cette province d'Idleb, à la frontière avec la Turquie, la dernière à être encore largement dominée par les rebelles et jihadistes.