La capitale paralysée par les cendres. C’est le scénario-catastrophe auquel se prépare le gouvernement japonais en cas d’éruption du Mont Fuji, selon une étude publiée ce mardi 1er mai.
La pluie de cendres qui accompagnerait en effet un réveil du volcan se répandrait en une couche de 10 cm d’épaisseur sur Tokyo, situé à une centaine de kilomètres. De quoi rendre les routes impraticables et entrainer un blocage des transports, et donc de l’approvisionnement de la ville en nourriture. L'étude, relayée par l'agence de presse Kyodo, alerte également sur le risque de coupures de courant massives et de dysfonctionnements du système de traitement de l'eau. Au total, les dégâts d'une éruption pourraient se chiffrer à 2 500 milliards de yens (environ 19 milliards d'euros), selon un précédent rapport.
Le dernier réveil du volcan remonte à 1707, mais rien ne permet de garantir que le phénomène ne se reproduise pas dans les années à venir. «Le Mont Fuji est un volcan jeune, cela ne serait pas étonnant qu'il entre en éruption à n'importe quel moment dans un avenir proche», a ainsi affirmé le spécialiste des tremblements de terre Toshiyasu Nagao. Les autorités veulent donc anticiper toutes les éventualités, évaluer les risques et adopter des mesures préventives.
Avec 110 volcans actifs, le Japon, situé sur la Ceinture de feu du Pacifique, est l'un des pays au monde les plus exposés aux éruptions et aux séismes. Le 27 septembre 2014, une soixantaine de personnes avaient été tuées par le réveil du Mont Ontake, le plus lourd bilan en la matière en 90 ans.