L'Égypte a adopté une loi visant à punir d'une amende toute personne surprise en train de harceler des touristes.
Dans le viseur des autorités, les loueurs de chameaux au pied des pyramides, les guides clandestins qui proposent leurs services en pleine rue ou encore les vendeurs de souvenirs à la sauvette, dont de nombreux visiteurs ont dénoncé le comportement insistant.
Tout individu pris sur le fait sera donc désormais passible d'une amende pouvant atteindre jusqu'à 10.000 livres égyptiennes (467 euros). Par comparaison, le salaire mensuel minimum du pays s'élève à 1.200 livres (56 euros).
De fait, si le démarchage insistant a longtemps été toléré en Égypte, le gouvernement ne souhaite désormais plus rien laisser passer. Le but, faire revenir les touristes qui ont déserté le pays depuis la révolution de 2011, et les nombreux attentats terroristes des dernières années.
Le nombre de visiteurs est en effet passé de 14,7 millions en 2010 à 5,4 millions en 2016, entrainant une baisse des revenus du tourisme de 9,58 milliards à 3,8 milliards d'euros. Des pertes colossales pour le pays, dont le patrimoine archéologique constitue l'une des principales ressources. En 2017, le nombre de visiteurs est reparti à la hausse, pour atteindre 8,3 millions, selon les statistiques officielles. Une dynamique que les autorités veulent encourager à tout prix.