A la hauteur de Londres. Le nombre de gratte-ciel dans la capitale britannique a dépassé pour la première fois en 2017 un seuil historique.
Au total, pas moins de 510 tours y étaient soit construites, soit en construction – une augmentation de 12 % par rapport à 2016 –, d'après une étude du forum New London Architecture, qui conseille entreprises et particuliers en matière d'immobilier.
En cause, notamment, le développement urbain des proches banlieues de la City. L'immobilier du centre-ville londonien connaît en effet depuis plusieurs années une crise, qui fait que l'offre ne satisfait plus la demande. D'où une augmentation des prix des logements et des loyers, tandis que les salaires stagnent et que le nombre de SDF continue de croître.
Une solution à la surpopulation urbaine ?
Résultat, la population est contrainte de s'exporter en banlieue, quitte à habiter un gratte-ciel. Et les promoteurs l'ont bien compris. Ainsi, seuls sept des trente-deux agglomérations de Londres – Bexley, Enfield, Havering, Chelsea... – n'ont pas prévu de bâtir de nouvelles tours dans les prochains mois.
«A l'heure où, à Londres, la demande en logements progresse à mesure que la population augmente, mais que l'espace manque, nous sommes convaincus que construire des immenses gratte-ciel, s'ils sont bien situés, fait partie de la solution», estime Peter Murray, le président du forum.
A croire que l'argument fait mouche : plus de 90 % des tours construites ou qui étaient en construction en 2017 étaient résidentielles, d'après le rapport. Demain, tous logés au-dessus des nuages ?