Les frappes françaises sur la Syrie, menées dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril, ont nécessité le déploiement de 6 navires, 17 avions et 12 missiles de croisière. Le coût des missiles est estimé à lui seul à un peu plus de 16 millions d'euros.
Cette somme, relayée par plusieurs médias dont le site de LCI, se base sur les chiffres fournis par le projet de loi de finances de 2015.
Dans le détail, 9 missiles Scalp, d'une portée de 400 km, ont été tirés par les 9 avions Rafale engagés, et 3 missiles de croisière navals MdCN, d'une portée de 1.000 km et «d'une précision de l'ordre du métrique», ont été tirés par la frégate multimissions Aquitaine, déployée en Méditerranée orientale.
Neuf avions de chasse, cinq frégates de premier rang, et pour la première fois, des tirs de missiles de croisière navals : la France a mobilisé d'importants moyens pour frapper en Syrie https://t.co/VkIUSPlFdg #AFP pic.twitter.com/JmMGyc2eci
— Agence France-Presse (@afpfr) 14 avril 2018
Le prix unitaire d'un missile MdCN étant de 2,86 millions et celui d'un missile Scalp de 850.000 euros, la facture s'élève ainsi très exactement à 16,23 millions d'euros au total.
Des missiles puissants qui expliquent leur coût élevé
Un montant qui ne tient compte que de l'armement utilisé, sans compter les autres coûts de l'opération donc, notamment la mobilisation des avions de chasse et des navires et des personnels concernés.
Les missiles Scalp avaient déjà été utilisés ces dernières années par la France, contre Daesh, en Irak et en Syrie. Ils avaient aussi été utilisés, en 2011, contre des installations du régime libyen. Leur capacité à transpercer des bâtiments blindés ou des bunker expliquent le coût de ces missiles proche du million d'euro, précise LCI.