Les évacuations de rebelles et de civils de la Ghouta orientale se poursuivent, dans le cadre d'une initiative parrainée par la Russie qui doit permettre au pouvoir syrien de reprendre le contrôle total de cette région proche de Damas.
Près de 1.200 combattants et civils ont quitté mardi soir la région de Douma, ultime bastion rebelle, selon les médias d'Etat syriens.
L'agence de presse officielle Sana a fait état de la sortie de 24 autocars de la région de Douma, à bord desquels se trouvaient 1.198 combattants et civils. «Les bus se dirigent vers la ville de Jarablos», dans le nord de la Syrie, a ajouté Sana.
Les évacuations, qui doivent se dérouler sur plusieurs jours, n'ont pas été confirmées par Jaich al-Islam, dernière faction rebelle présente dans la Ghouta, qui contrôle la ville de Douma. Le groupe, miné par des divisions internes selon une ONG, reste muré dans le silence depuis l'annonce par Moscou d'un «accord préliminaire» pour son départ.
Alliée indéfectible du pouvoir de Bachar al-Assad, la Russie a déjà orchestré les évacuations de deux autres groupes rebelles de la Ghouta, contraints d'abandonner leurs territoires pour rejoindre des régions tenus par des insurgés dans le nord-ouest de la Syrie.
Plus de 46.000 personnes au total, dont un quart de combattants, ont été évacués ces derniers jours du secteur rebelle, reconquis à 95% par les forces du régime à la faveur d'une offensive dévastatrice lancée le 18 février.
Cinq semaines de pilonnage ont tué plus de 1.600 civils, selon une ONG. L'opération du régime dans la Ghouta représente une des pires défaites pour la rébellion, affaiblie face à la force de frappe de Damas et de Moscou.