Le président américain Donald Trump s'en est pris jeudi à l'un des géants du Web, Amazon.
«J'ai fait état de mes inquiétudes concernant Amazon bien avant l'élection. Contrairement aux autres, ils ne paient pas ou peu d'impôts aux gouvernements locaux ou fédéral et traitent notre système postal comme leur livreur (provoquant d'énormes pertes aux États-Unis) et provoquant la fermeture de milliers de commerces !», a tweeté Donald Trump mercredi.
I have stated my concerns with Amazon long before the Election. Unlike others, they pay little or no taxes to state & local governments, use our Postal System as their Delivery Boy (causing tremendous loss to the U.S.), and are putting many thousands of retailers out of business!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 29 mars 2018
Après la publication de ce tweet, le titre du site de e-commerce a fortement baissé à la bourse de New York, faisant chuter la valeur de l'entreprise à 31,4 milliards de dollars. Mais dès jeudi, l'action d'Amazon finissait en hausse de 1,1% à la bourse, notamment parce qu'une porte-parole de la Maison Blanche a peut-être réussi à rassurer les investisseurs. «Nous ne prévoyons aucune mesure pour l'instant», a-t-elle déclaré.
De nouvelles lois antitrust ?
Cependant, la haine du président américain envers Jeff Bezos, le patron d'Amazon, n'est pas un secret. Mercredi, le site Axios affirmait que Donald Trump était obsédé par l'entreprise et qu'il désirait l'encadrer via des lois antitrust. Aussi, les riches amis du président ont également exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis d'Amazon, accusé de détruire leurs affaires à cause de sa place prépondérante dans le secteur de l'e-commerce, a révélé le site.
Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde avec 120 milliards de dollars, est la cible régulière du président républicain depuis son arrivée au pouvoir. Il l'accuse de ne pas respecter le droit à la concurrence. Le Washington Post, journal dont Jeff Bezos est le propriétaire, est régulièrement accusé par le magnat de l'immobilier de publier des «fake news».
Donald Trump n'est pas le seul à s'en prendre à Amazon puisque l'Europe pointe souvent du doigt l'optimisation fiscale pratiquée par le géant d'Internet.