En 2016, quelque 2,3 milliards de messages ont été envoyés dans le monde avec un émoji. Avec son succès fulgurant, cet héritier du smiley aspire à devenir le plus représentatif possible. Le géant Apple souhaite donc désormais inclure toutes les formes d'handicap.
Chiens guides d'aveugle, prothèses ou chaises roulantes. Apple est à l'initiative de treize nouveaux émojis, créés en partenariat avec diverses associations de personnes en situation de handicap, comme la National Association of the Deaf (association nationale des sourds et des malentendants).
Apple a donc remis ses nouvelles propositions au Unicode Consortium, chargé de surveiller le développement des émojis. C'est cette instance qui validera ou non les propositions de la marque à la pomme.
Début février, l'organisation avait d'ailleurs dévoilé des émojis inédits, mettant notamment à l'honneur les roux.
«Injecter de l'émotion dans le discours»
Car, les émojis constituent désormais un commerce lucratif. Comme en témoigne le nombre croissant de stars qui dispose de son propre alter-ego miniature.
Celui de Kim Kardashian par exemple, téléchargé près de 9.000 fois par seconde en décembre 2015, a rapporté des millions de dollars à la starlette de téléréalité.
Les spécialistes en communication expliquent ce succès par l'aspect récréatif de ces pictogrammes qui tendent à adoucir tout discours.
«Avec des regards, des gestes, des intonations faciales, les émojis injectent de l'émotion dans le discours numérique déshumanisé», expliquait ainsi récemment Rachel Panckhurst, experte en linguistique informatique à l'université Montpellier-III, à Europe 1.
Mais, l'envoi de ces émojis implique une proximité entre l'émetteur et le récepteur. Dans le cadre professionnel par exemple, son emploi peut s'avérer contre-productif.
Ainsi, une étude menée conjointement par une université israélienne et une hollandaise l'an passé a démontré que l'utilisation d'émojis dans des courriels professionnels suggérait surtout l'incompétence. Attention, donc !