Ce dimanche, les Russes sont appelés aux urnes, pour élire celui qui sera leur président les six prochaines années. Vladimir Poutine est le grand favori de cette présidentielle.
Près de 109 millions d'individus inscrits sur les listes électorales et plus d'un million de ressortissants vivant à l'étranger s'apprêtent à choisir leur chef d'Etat.
Les électeurs de ce grand état qui compte pas moins de onze fuseaux horaires commenceront à voter à 08h00 locales soit, pour les premiers bureaux de vote de l'est du pays, samedi soir à 21h heure de Paris. Les derniers bureaux fermeront leurs portes ce dimanche à 19h, heure de Paris.
La campagne officiellement a débuté le 15 décembre et s'est achevée ce vendredi, a permis de mettre en lumière huit candidats : sept hommes et une femme. Pourtant, aucun suspense quant à l'issue du scrutin : Vladimir Poutine, est présenté comme le grand favori, qui devrait remporter sa quatrième investiture.
Comment expliquer un tel succès ? «Il a su redonner une stabilité aux Russes, qui en avaient beaucoup besoin à la fin des années 1990. Ces années furent chaotiques, marquées par une transition compliquée vers l’économie de marché», explique Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie de l'Institut français des relations internationales, interrogé par LCI.
Des électeurs résignés
Par ailleurs, l'homme politique de 65 ans a sû écarter toute forme de concurrence. «L'opposition est très faible, divisée et fragmentée, abonde Julien Nocetti. Elle a été ciblée par des attaques du Kremlin, comme on a pu le voir avec l'opposant Alexeï Navalny, qui jongle entre peine de prison et assignation à résidence», détaille Julien Nocetti. Selon lui, il existe aussi une forme de résignation chez de nombreux Russes, qui estiment que «si Poutine part, il n'y aura personne pour le remplacer».
Le principal intéressé a promis n'avoir aucune intention de modifier la Constitution (qui interdit d'effectuer plus de deux mandats consécutifs) en vue de rester au Kremlin au-delà de 2024. Conduit par ses détracteurs à se prononcer sur la question, il avait, le 9 mars dernier, déclaré : «Je n'ai jamais modifié la Constitution, je l'ai encore moins fait pour que cela m'arrange et je n'ai aucune intention de ce genre aujourd'hui».