La double attaque qui a frappé l'ambassade de France et l'état-major des forces armées, à Ouagadougou, a fait huit morts et 12 blessés, selon un bilan établi par les sources sécuritaires françaises.
Aucun Français ne figure parmi les victimes. Huit assaillants ont en outre été abattus lors des attaques.
Vendredi, vers 10h, des assaillants ont commencé à tirer sur l'ambassade de France tandis qu'au même moment, un autre groupe, s'attaquait à l'état-major général des armées. Une voiture piégée a également explosé près de l'état-major.
Une réunion du G5 Sahel visée ?
Selon le ministre burkinabè de la Sécurité, Clément Sawadogo, cette explosion visait «peut-être» une réunion du G5 Sahel, a déclaré vendredi soir le ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo.
«Le véhicule était bourrée d'explosifs, la charge était énorme» et a occasionné «d'énormes dégâts». «Il y avait une réunion sur le G5 Sahel», «peut-être qu'elle était visée», a déclaré le ministre lors d'un point presse. Le ministre burkinabè de l'Information Rémis Fulgance Andjinou a déclaré que cette attaque avait un «relent terroriste très fort».
Pou l'heure, cette double attaque n'a pas été revendiquée.
Le président Emmanuel Macron a réaffirmé sa «détermination et le plein engagement de la France, aux côtés de ses partenaires du G5 Sahel, dans la lutte contre les mouvements terroristes» après les attaques à Ouagadougou, a indiqué l'Elysée dans un communiqué. Ces événements, que le chef de l'Etat «condamne avec la plus grande fermeté», «illustrent une fois encore la menace pesant sur l'ensemble du Sahel», a ajouté l'Elysée.
La capitale du Burkina Faso avait déjà été le théâtre de plusieurs attaques meurtrières. En janvier 2016, un attentat revendiqué par Aqmi avait fait une vingtaine de morts au Splendid Hotel, ainsi que le restaurant Le Capuccino. Un autre restaurant, l'Istanbul, avait été la cible d'une autre attaque en 2017. Dix-huit personnes, dont un Français, y avaient trouvé la mort.