Donald Trump pourrait récompenser par une prime un million de professeurs armés et formés à la protection des élèves en cas d'attaque.
Plus exactement, le président a évoqué la possibilité, jeudi, lors d'une rencontre avec des fonctionnaires locaux, de donner des bonus aux professeurs pour récompenser leurs nouvelles compétences, indique le journal The Guardian.
L'idée serait ainsi de donner un complément de salaire à «des gens très compétents, des gens qui comprennent l'armement, les armes», selon Donald Trump. Ce personnel capable, en théorie, de protéger les élèves en cas de fusillade pourrait représenter «10, 20, 40%» du corps enseignant, a précisé le chef d'Etat.
Interrogé plus tard dans la journée de jeudi, le porte-parole adjoint de l'exécutif, Raj Shah, a confirmé qu'un ratio de 40 % de professeurs pourrait être concerné, soit l'équivalent d'un million de personnes.
Une enveloppe d'un milliard de dollars ?
Questionné précisément sur le coût de la mise en place d'un bonus pour tous ces fonctionnaires -qui pourrait atteindre un milliard de dollars si la prime versée à chacun d'entre eux s'élevait à 1000 dollars -, Raj Shah n'a pas balayé la possibilité du déblocage d'une telle enveloppe.
Il a en effet répondu par la question suivante : «Pensez-vous vraiment que cela est trop cher pour garantir la sécurité des écoles ?»
Le porte-parole adjoint a ensuite indiqué que Donald Trump livrerait des précisions aux membres du Congrès, prochainement, quant aux aspects législatifs et budgétaires de cette proposition.
Plus tôt dans la semaine, le président américain avait esquissé les premiers contours d'une réforme visant à équiper les professeurs d'armes à feu, alors que les syndicats de professeurs se sont déclarés hostiles à une telle mesure.
«S’il y a avait eu un professeur adepte des armes à feu, il aurait très bien pu mettre fin rapidement à l’attaque», avait-t-il déclaré, face aux rescapés de la tuerie de Parkland, qu’il recevait à la Maison Blanche. Pour rappel, l'auteur de la fusillade, Nikolas Cruz, a tué 17 personnes, le 14 février dernier.