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Le mouvement des lycéens de Parkland accroît la pression sur Trump

Cameron Kasky, élève du lycée Marjory Stoneman Douglas, lors d'une manifestation à Fort Lauderdale, en Floride, le 17 février 2018 [RHONA WISE / AFP/Archives] Cameron Kasky, élève du lycée Marjory Stoneman Douglas, lors d'une manifestation à Fort Lauderdale, en Floride, le 17 février 2018 [RHONA WISE / AFP/Archives]

«Plus jamais ça»: fédérés par ce mot d'ordre répercuté sur les réseaux sociaux, les jeunes de Parkland ont investi mercredi la petite capitale de la Floride, Tallahassee, pour tenter d'arracher un durcissement de la législation sur les armes aux Etats-Unis, après la tuerie qui a fait 17 morts dans leur lycée.

«Que ces vies puissent être volées sans changement serait un acte de trahison à l'égard de notre grand pays», a déclaré Lorenzo Prado, un des nombreux orateurs juvéniles à lancer des appels poignants au micro alors que des centaines de jeunes étaient rassemblés dans la ville. Nikolas Cruz, l'auteur du massacre mercredi dernier au lycée Marjory Stoneman Douglas, «a pu acheter un fusil avant d'avoir le droit de boire de la bière. Nikolas Cruz a pu acheter un fusil d'assaut tout en présentant des signes évidents de maladie mentale. Il a pu acheter un fusil d'assaut après des actes de délinquance», a rappelé l'étudiant.

Les lycéens de Parkland sont arrivés en autobus, auréolés d'un premier succès. Le président Donald Trump, pourtant farouche partisan du droit constitutionnel à porter des armes, a fait quelques concessions face à l'émotion dans le pays et à l'effet médiatique de leur mobilisation. M. Trump a demandé mardi à son administration de prendre des mesures pour interdire la vente de dispositifs permettant de transformer des fusils semi-automatiques en mitraillettes.

Ces «bump stocks» sont des systèmes amovibles fixés à la crosse d'un fusil et qui avaient été utilisés par le tueur de Las Vegas. Cinquante-huit personnes ont péri le 1er octobre 2017. Sweat-shirt de son école et cheveux joliment tressés, Rachel Catania assurait mercredi sur CNN que le mouvement était solide.

«Cela ne va pas faiblir, pas cette fois. Il va y avoir un changement», a-t-elle dit. «J'ai décidé de parler car nous sommes des adolescents», a de son côté lancé Delaney Tarr, une élève de Parkland. «Parce que laisser parler notre coeur est ce que nous savons faire le mieux. Ce mouvement créé par des élèves est fondé sur l'émotion. Il repose sur notre passion et notre douleur».

Les lycéens prévoient un grand rassemblement le 24 mars à Washington, la capitale fédérale où une manifestation spontanée était en cours mercredi en fin de matinée devant la Maison Blanche. Et des actions de solidarité doivent avoir lieu devant certains établissements scolaires dans la journée à travers les Etats-Unis.

 

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