Le gouvernement allemand étudie la possibilité de la gratuité des transports publics dans certaines villes.
Mauvais élève en matière de pollution de l’air et convoqué par la Commission européenne le 30 janvier pour avoir dépassé les limites d’émissions destinées à protéger la santé des Européens, l’Allemagne a décidé de réagir.
Le projet vise à améliorer la qualité de l’air et inciter les conducteurs à avoir recours aux transports publics. La mesure serait testée dans cinq villes allemandes : Bonn, Essen, Mannheim, Herrenberg et Reutlingen.
Lutter contre la pollution de l'air
Le gouvernement allemand réfléchit également à d’autres propositions pour lutter contre la pollution de l’air, comme la mise en place de «zones à faibles émissions» ou encore la réadaptation des véhicules anciens.
Question financement, le gouvernement ne s’est pas encore positionné. «Le gouvernement fédéral doit dire comment il veut financer cela», a indiqué le président d’une fédération de régies communales.
En Allemagne, au moins vingt grandes villes continuent d’enregistrer des niveaux de pollution par les oxydes d’azote nettement au-dessus des limites de l’Union européenne, dont Paris, selon un rapport relayé par l’agence de presse Xinhua.
Sanctions de la Commission européenne
Avec ce projet, Berlin va tenter d’empêcher toute sanction de la part de la Commission européenne. Cette dernière a prévenu qu’en cas de non évolution, la Cour de justice de l’Union européenne serait saisie.
Cet avertissement vaut également pour huit autres pays dont la France et le Royaume-Uni. On estime le nombre de morts dus à la pollution atmosphérique en Europe entre 400.000 et 500.000 par an.