Après avoir gardé le silence lundi, Salah Abdeslam a fait savoir qu'il ne reviendra pas à son procès jeudi pour la poursuite de son procès.
Il «a informé le tribunal qu'il ne souhaitait pas comparaître à l'audience de ce jeudi 8 février», a indiqué le président du tribunal Luc Hennart. Le procès, qui avait été suspendu lundi, se poursuivra ainsi sans Salah Abdeslam.
Le seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre, ainsi qu'un complice de sa fuite, Sofiane Ayari, sont jugés pour avoir tiré sur des policiers le 15 mars 2016 à Bruxelles.
Lundi, au premier jour du procès, Salah Abdeslam a refusé de répondre aux questions du tribunal. «Mon silence ne fait de moi ni un coupable ni un criminel, c'est ma défense», avait-il lancé à la cour, avant de poursuivre : «Je n'ai pas peur de vous, je n'ai pas peur de vos alliées, de vos associés, je place ma confiance en Allah et c'est tout».
Suspendu lundi en fin d'après-midi, le procès doit reprendre jeudi avec comme point d'orgue les plaidoiries de la défense, notamment celle de Me Sven Mary, avocat tout juste rappelé aux côtés de Salah Abdeslam.
20 ans de prison requis
Lundi, le parquet belge a requis vingt ans de prison assortis d'une période de sûreté des deux tiers -soit le maximum encouru- à l'encontre des deux prévenus.
Salah Abdeslam, Français d'origine marocaine âgé de 28 ans, et Sofiane Ayari, un Tunisien de 24 ans, doivent répondre de «tentative d'assassinat sur plusieurs policiers» et «port d'armes prohibées», le tout «dans un contexte terroriste».