En raison d’un état psychologique jugé préoccupant, les conditions de détention de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes ayant commis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, ont été allégées.
Placé à l’isolement dans la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) depuis maintenant près d’un an et demi, Salah Abdeslam aurait montré, selon nos confrères du Parisien, d’inquiétants signes de dégradation de sa santé mentale.
Une situation qui a poussé la justice et l’administration pénitentiaire à organiser, au printemps dernier, une réunion de travail sur le sujet. De l’avis général, le détenu le plus surveillé de France ne peut simuler ces symptômes (paranoïa, irritabilité, entre autres). Une situation déjà dénoncée en octobre 2016 par celui qui était alors son avocat, Maitre Franck Berton, qui disait le voir «s’enfoncer dans un mutisme, un isolement».
Le dispositif d’isolement allégé
Dès lors, les juges d’instruction, le parquet de Paris et l’administration pénitentiaire se sont accordés sur la nécessité d’alléger le dispositif d’isolement autour de Salah Abdeslam. Ainsi, le détenu peut désormais rencontrer ses proches au parloir sans qu’une vitre ne les sépare, sous réserve des mesures de sécurité. Par ailleurs, le détenu sera systématiquement fouillé avant son retour en cellule.
Par ailleurs, «dans les prochains jours, le plexiglas qui obstrue la fenêtre de sa cellule va être démonté», comme le révèle à nos confrère une source proche de l’administration pénitentiaire.
En revanche, aucun changement autour du dispositif de surveillance (le détenu est filmé nuit et jour), ou de son interdiction de communiquer avec les autres détenus. Salah Abdeslam devrait comparaître en fin d’année en Belgique pour avoir tiré sur des policiers en mars 2016, durant sa cavale.