Les femmes journalistes couvrant la visite du vice-président américain Mike Pence au Mur des Lamentations à Jérusalem, ont été mises à l’écart de leurs collègues masculins, a rapporté Time Magazine.
Placées derrière une barrière, les femmes journalistes ont été séparées des hommes qui étaient en première ligne de l’événement. Elles ont donc dû monter sur des chaises pour apercevoir Mike Pence se recueillir devant le Mur des Lamentations.
Après une heure de dialogue, le personnel américain a accepté de retirer la bâche de protection au dessus de leurs têtes afin qu'elles puissent photographier et filmer le vice-président américain, malgré la distance. Mais leurs conditions de travail restaient désavantageuses par rapport à celles de leurs confrères. Jena Johnson, journaliste au Washington Post a publié une vidéo montrant à quel point leur visibilité était réduite.
As Vice President Pence visits the Western Wall, male journalists are given the front-row spots. Female journalists are standing in the very back, standing on chairs to try to see over all of the guys. pic.twitter.com/K3tnABSUnv
— Jenna Johnson (@wpjenna) 23 janvier 2018
Plusieurs journalistes ont partagé leur colère sur Twitter avec le hashtag #pencefence (en français #pencebarrière). Tal Schneider, correspondante à Jérusalem pour le journal Globes, a exprimé sa frustration tout le long de l’évènement sur les réseaux sociaux. « J’imagine que les gens ici pensent que je vais attraper un gars et l’embrasser, ou peut-être lui imposer ma présence féminine », a-t-elle tweeté.
I guess people here are concerned I’m gonna grab a guy and kiss him or maybe force my female presence at him. Btw, no worshipers are here today so what’s the point in shoving us behind the fence? #PenceFence pic.twitter.com/YsdYVV0vCH
— Tal Schneider (@talschneider) 23 janvier 2018
La porte-parole du vice-président américain, Alyssa Farah, a déclaré que « Tous les efforts ont été faits afin d’accueillir à la fois les femmes et les hommes journalistes, tout en respectant les règles appliquées au Mur des Lamentations », dans un communiqué selon le Time.
Dans une interview sur la Chaine 10 d’Israël, Western Wall Heritage Foundation, l’un des organismes responsables du Mur des Lamentations et de la visite, a assuré avoir offert un « maximum d’accessibilité » aux journalistes, sans discrimination de genre. Dans le site judaïque sacré, les femmes et les hommes sont habitués à prier séparément.