Le pape François effectue à partir de ce mardi 16 janvier une visite d’une semaine au Chili et au Pérou, où il doit rencontrer les peuples indigènes, pour s’enquérir de leur situation et inciter les États à respecter leurs droits.
Arrivé lundi soir à Santiago, le souverain pontife se rendra mercredi à Temuco, dans la région de l’Auracania, où il s’adressera aux Mapuche, qui représentent 7 % de la population chilienne. Ces derniers espèrent que sa visite permettra de sensibiliser les autorités et la communauté internationale à leur combat pour récupérer leurs terres ancestrales, actuellement aux mains d’entreprises forestières.
Le pape se rendra le lendemain au Pérou, endeuillé par un séisme qui a fait deux morts et soixante-cinq blessés dimanche. Il visitera Puerto Maldonado, au cœur de l’Amazonie, où vivent également des populations autochtones. Une cinquantaine de groupes ethniques cohabitent dans cette région menacée par une importante activité minière illégale, et subissant de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique.
Autre sujet sensible de ce voyage, les scandales d’abus sexuels qui ont profondément décrédibilisé les Églises de ces deux pays catholiques ces dernières années. Bien que cela ne soit pas officiellement inscrit à son agenda, le pape pourrait rencontrer des victimes, dans la plus grande discrétion.
Pour le souverain pontife de 81 ans, ce déplacement pourrait également être un moment de nostalgie. Celui qui n’était encore que Jorge Bergoglio a en effet étudié un an et demi au Chili, au début des années 1960, dans le cadre de son noviciat jésuite.