Deux jeunes Françaises, qui avaient rejoint Daesh en Syrie, ont écrit une lettre à l’attention du président Emmanuel Macron, lui demandant d'agir pour leur rapatriement en France.
Les deux mères de familles, sont actuellement détenues dans un camp de réfugiés géré par les forces kurdes, rapporte RMC. Dans la lettre, elles dénoncent des conditions de vie «inadmissibles avec des enfants», évoquant également des «risques de torture».
" Monsieur le président (...) nous vous demandons de nous rapatrier, nous sommes prêtes à assumer nos actes". Deux françaises arrêtées par les kurdes en Syrie interpellent le président de la République. https://t.co/unnOf8gW5A pic.twitter.com/xKt4fsZkLO
— Céline Martelet (@CelineMartelet) 2 janvier 2018
«Prêtes à assumer leurs actes»
Ainsi, les Françaises demandent au président d’être rapatriées en France, se déclarant «prêtes à assumer [leurs] actes». Marie Dosé, avocate d’une des deux jeunes femmes, explique à RMC que sa cliente veut «être jugée en France», la disant «prête à répondre à la justice, aux questions qui lui seront posées».
Les auteures de la lettre expliquent par ailleurs avoir «fui Daesh et avoir ouvert les yeux sur ce groupe», ajoutant ne pas être «des repenties» mais des «victimes d’une propagande». «Pensez aux enfants innocents qui n’y sont pour rien et qui souffrent beaucoup», soulignent-elles en fin de courrier.
Selon les informations de RMC, des dizaines de Françaises et leurs enfants, arrêtées après la défaite de Daesh, se trouvent actuellement dans des camps de réfugiés gérés par les kurdes. Parmi elles, figurent Emilie König, une jihadiste bien connue des services de renseignements, qui est la première femme à avoir été placée sur la liste américaine des «combattants terroristes étrangers».
Le sort de ces Françaises et Français arrêtés en Syrie reste pour l'heure incertain. Le gouvernement ne s'est d'ailleurs pas positionné clairement sur ce dossier épineux.