Le PDG du concours de beauté Miss America a été suspendu après la publication ce jeudi dans le Huffington Post de messages dégradants qu'il a rédigés sur plusieurs miss.
Dans plusieurs mails Sam Haskell et Friedman, le script de l'émission, s'en prennent violemment à Mallory Hagan, élue Miss America en 2013. «Apparemment, nous sommes les seuls à ne pas avoir couché avec elle !, écrit le script. «On a perdu le compte du nombre d'hommes avec qui elle a couché à 25 ans», renchérit le PDG.
Le patron du concours de beauté ne sait pas seulement contenté de parler de la vie sexuelle de la Miss, il s'est également permis de faire des commentaires dégradants sur le physique de la jeune femme, aujourd'hui âgée de 29 ans. «Oh mon dieu, elle est énorme... et dégoutante... Pourquoi est-ce qu'il voudrait de ça», a-t-il rajouté dans sa correspondance.
Dans un échange datant de 2014 entre Sam Haskell et son script, le PDG écrit : «J'ai décidé que lorsque nous ferons référence à une femme ayant déjà été Miss America, nous ne l'appellerons plus 'Forever Miss Americas', merci de changer toute copie de script pour refléter qu'elles sont d'anciennes Miss». Ce à quoi le script lui répond : «J'avais déjà changé 'Forever' en 'Cunts' («salope»), est-ce que cela fonctionne pour vous ?». Réponse de Haskell : «Parfait... Ahaha.»
Les anciennes Miss se mobilisent
Après la publication de l'article acablant du Huffington Post, 49 anciennes Miss, dont celle de 2017 Savvy Shields, ont adressé une lettre à l'organisation du concours demandant la démission de Sam Haskell, ainsi que celle de Lynn Weidner, la présidente du conseil d'administration, et Tammy Haddad, l'administratrice. Elles sont toutes les deux accusées d'avoir fermé les yeux. Tammy Haddad avait par ailleurs présenté sa démission ce vendredi, avant l'envoi de la lettre des Miss, selon les informations recueillies par l'AFP. Les ex-Miss réclament aussi le départ du numéro deux de l'organisation, Josh Randie, qui aurait également participé aux échanges de mails malveillants.
De son côté le PDG, suspendu vendredi, même s'il a reconnu avoir fait une «erreur» a dénoncé via un communiqué un article «malhonnête, trompeur et abject», qui contient une «série de mails idéalement corrigés». Sam Haskell s'est aussi défendu en déclarant qu'il avait ainsi agi en réaction aux attaques de deux anciennes Miss.
Le conseil d'administration a lancé une enquête interne.