«Défraîchi», «déplumé», «brosse à toilettes»... Prévu pour trôner pendant au moins un mois sur la Piazza Venezia, le sapin de Rome a rapidement montré des signes de faiblesses.
Et, le moins que l'on puisse dire c'est que sa ramure avachie est devenue la cible des persifleurs sur les réseaux sociaux.
Les habitants de Rome se plaignent de n'avoir pas même un sapin de Noël décent, comme une métaphore de la dégradation de la ville éternelle, ironisent ainsi certains.
Vous voulez comprendre comment Rome est une ville qui part en lambeaux? Regardez son sapin de Noël! #Spelacchio https://t.co/LF2h9pHMgX
— Olivier Bonnel (@Obonnel) 19 décembre 2017
Caput mundi: neanche un albero di Natale decente. #spelacchio pic.twitter.com/CjMMve63D1
— Arturo Caissut (@arturocaissut) 19 décembre 2017
(«Dans la capitale du monde : pas même un sapin de Noël décent.»)
De nombreux Romains comparent en effet «l'agonie du sapin» à la gestion calamiteuse du Mouvement populiste 5 étoiles, dont la représentante Virginia Raggi a été élue maire en juin 2016.
Une enquête ouverte
«Comme si le foutoir qu'ils ont mis depuis un an et demi ne suffisait pas, il faut supporter cette misère», tweete par exemple un habitant de la ville éternelle.
«Le sapin aura tenu plus ou moins aussi longtemps qu'un adjoint à la mairie», raille un autre, en faisant allusion à la valse des adjoints qui a marqué le début de mandat de Virginia Raggi.
Un flot de critiques qui a poussé la maire à ordonner un «rapport technique urgent» à ses services.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il semblerait que le sapin «n'a été que partiellement recouvert pendant son transport» depuis une forêt des Dolomites, dans le nord du pays, selon Il Messaggero.
Une explication qui, «si elle ne privera pas la capitale d'une honte internationale, permettra peut-être de faire baisser la facture», conclut le journal qui précise que l'opération a coûté 48.000 euros à la ville.