Le réalisateur et scénariste américain Morgan Spurlock a avoué sur Twitter avoir eu par le passé des comportements sexuels déplacés à l’égard de femmes.
Celui qui a réalisé le film à succès «Super Size Me» a estimé qu’il était temps de tout avouer et d'assumer ses erreurs. «Je ne suis pas un spectateur innocent, je fais aussi partie du problème», a-t-il écrit.
I am Part of the Problem
Read: https://t.co/MfRAtm3fcv— Morgan Spurlock (@MorganSpurlock) 14 décembre 2017
Dans sa lettre, il décrit les nombreux exemples où il a été accusé d’agression. La première fois, c'était à l’université. Une femme avec qui il est sorti une nuit l’a accusé de viol. Il n’y a pas eu d’enquête mais la femme qui l’accusait a témoigné de son agression lors d’un cours d’écriture à l'université et avait cité son nom. Face à cette accusation, il se souvient être resté bouche-bée. Il ne pensait pas avoir agi comme un agresseur sur cette fille.
Il raconte une autre anecdote, et cette fois-ci, cela impliquait une employée de son bureau, il y a 8 ans. «C’était un harcèlement verbal, tout aussi mauvais», témoigne-t-il. Il surnommait la femme «mini short» ou «pantalon sexy», et trouvait, à l’époque, la situation «drôle». Aujourd’hui, le réalisateur prend conscience qu’il l’a «complètement dévalorisée et rabaissée».
«J'ai payé pour son silence»
Lorsque la femme a décidé d’agir et de se défendre, elle a menacé Morgan Spurlock de tout raconter s’il ne la payait pas. «J’ai payé pour être tranquille, j’ai payé pour son silence et sa coopération. J’ai payé pour pouvoir rester qui j’étais», raconte-t-il.
L’homme évoque aussi ses nombreuses infidélités. «J’ai été infidèle avec toutes les femmes et petites amies que j’ai eues. Je les regardais dans les yeux, leur disais que je les aimais et je faisais l’amour avec d’autres femmes, dans leur dos», écrit-il.
A la fin de la lettre, le réalisateur avoue avoir été lui-même victime d’abus sexuels lorsqu’il était enfant et a évoqué son problème avec l'alcool. «Je n’ai pas été sobre pendant plus d’une semaine en 30 ans». Il a conclu sa lettre en promettant de «faire mieux» et de se contrôler dans le futur.
Son aveu fait suite à de nombreuses révélations de harcèlement et d'agressions sexuelles contre des hommes de l’industrie du cinéma comme James Toback, Kevin Spacey et Harvey Weinstein.