Un an après l'accident d'avion qui a décimé l'équipe de football de Chapecoense, le club brésilien a assuré son maintien en première division avec un effectif rebâti, mais les veuves se battent toujours pour être indemnisées.
Le 28 novembre 2016, 71 des 77 personnes qui se trouvaient à bord du vol de la compagnie bolivienne LaMia ont trouvé la mort quand l'avion s'est écrasé sur une colline près de Medellin, en Colombie.
Parmi eux, 19 joueurs, 14 membres du staff et 20 journalistes qui s'apprêtaient à couvrir ce qui devait être une des plus belles pages de l'histoire de cette modeste formation, encore en quatrième division en 2009: la finale de la Copa Sudamericana. Seuls trois joueurs ont survécu : le gardien Jackson Follmann, amputé d'une jambe et désormais ambassadeur du club, le défenseur Neto, qui espère reprendre la compétition en 2018, et le latéral Alan Ruschel, qui a rejoué en août.
Après le deuil et la commotion mondiale, il a fallu rebâtir une équipe de toutes pièces.
«Nous avons décidé de nous donner les moyens d'aller de l'avant. Malgré la douleur, la souffrance, nous n'avons jamais pensé à abandonner le football», raconte à l'AFP Nivaldo Constante, directeur sportif du club.
Une fois le deuil passé, les dirigeants ont dû se retrousser les manches pour reconstruire un groupe un temps record.
«Nous avons passé vingt jours non-stop, de huit heures du matin à dix heures du soir, en contact avec des agents et des joueurs. C'était très compliqué, mais nous sommes parvenus à présenter une nouvelle équipe», rappelle Nivaldo.