D'après des documents officiels publiés par le tribunal du Texas cette semaine, un minuscule poil de chat a permis de confondre Julia Poff, la personne qui avait tenté d'assassiner Barack Obama en octobre 2016.
Au moment des faits, deux paquets contenant chacun une bombe artisanale constituée d'un téléphone portable, d'un paquet de cigarette et d'un bouchon de vinaigrette, avaient été envoyés à celui qui était encore président des Etats-Unis et au gouverneur du Texas Greg Abbott.
L'une des enveloppes piégées fut ouverte par le gouverneur, sans que la bombe n'explose. «Si l'engin avait explosé, il aurait pu causer des brûlures sévères, voire la mort», peut-on lire dans le document officiel. L'autre enveloppe fut interceptée par les services secrets.
Des poils cachés sous les étiquettes
Tandis que les bombes artisanales étaient passées au peigne fin dans les laboratoires du FBI pour identifier l'expéditeur, les enquêteurs ont finalement découvert quelques poils collés sous les étiquettes destinées à inscrire les adresses. «Au microscope, le poil retrouvé sur le paquet destiné à Barack Obama correspondait à l'un des chats de Julia Poff», est-il expliqué dans le document.
Les autres pièces de ces bombes artisanales n'ont fait que confirmer l'implication de Julia Poff. Parmi les preuves se trouvait l'un des téléphones portables, qui appartenait à une dénommée Caitlyn Poff. Selon des témoins, la présumée coupable aurait également servi les vinaigrettes, dont elle avait recyclé les bouchons pour sa bombe, lors de «son dîner d'anniversaire», et les paquets de cigarettes avaient été achetés dans un centre commercial situé à quelques kilomètres seulement de son domicile.
Toujours selon les enquêteurs, la Texane s'en serait prise au président Barack Obama parce qu'elle «ne l'aimait pas», et à Greg Abbott «parce qu'elle n'avait pas été soutenue par son ex-mari».
Julia Poff est également accusée d'avoir envoyé un troisième paquet piégé à la commissaire de l'Administration de la sécurité sociale Carolyn Colvin. Parmi ces six chefs d'accusation figurent enfin des suspicions de fraude et de faillite frauduleuse. Elle reste en détention en attendant son procès.