Les analyses médicales effectuées sur le soldat nord-coréen ayant fait défection vers le sud le 13 novembre, ont permis d’établir que l’organisme du militaire était affecté par une importante infection du foie et la présence de vers parasites.
Les médecins sud-coréens qui l’ont ausculté ont révélé avoir extrait de son corps des vers d’une longueur pouvant aller jusqu’à 27 centimètres. «En 20 ans de médecine, je n’avais jamais vu ça de mes propres yeux», a déclaré Lee Cook-Jong, un chirurgien sud-coréen.
Ce dernier a par ailleurs révélé que son patient souffrait également de l’hépatite B, avec un sérieux risque d'aggravation en cancer du foie. «L’hépatite B est principalement transmise soit par des aiguilles ou des seringues non stérilisées… soit lors de rapports sexuels», a rappelé à CNN David Heymann, professeur d'épidémiologie des maladies infectieuses à la London School of Hygiene and Tropical Medicine.
Ce n’est pas la première fois que des vers parasites sont observés chez des réfugiés nord-coréens. En 2015, une étude faite sur 169 réfugiés avait permis d’établir que 7 femmes sur 17 portaient des parasites. Par ailleurs, un sujet sur dix souffrait de l’hépatite B. Ces constatations inquiétantes suggèrent des conditions sanitaires désastreuses en Corée du Nord.
L’utilisation d’engrais à outrance est notamment pointée du doigt par Choi Min-ho, professeur au collège de médecine de l’université nationale de Séoul. Le contact avec des déjections animales ou avec des mains mal lavées est l’une des autres causes identifiées pour expliquer la prolifération de vers parasites chez les Nord-coréens.