Harvey Weinstein, accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes, tenait une «liste noire» de 91 personnes du monde du cinéma à surveiller.
Sur la liste, que s'était procuré The Observer en décembre, figurent les noms de 48 femmes et 43 hommes : producteurs, financiers, publicitaires, acteurs, etc.
Le producteur américain déchu employait des moyens colossaux pour s'assurer du silence de ses victimes et des personnes au courant de ses agissements. Harvey Weinstein disposait d'une véritable «armée d'espions» depuis l'automne 2016 au moins, époque durant laquelle le New York Times a publié les premiers témoignages le concernant.
Cette équipe devait enquêter sur les informations dont disposaient les personnes inscrites sur la «liste noire» ou encore savoir si elles avaient l'intention de sortir du silence. Les fruits de leurs investigations étaient ensuite transmis au producteur et à ses avocats.
Une cinquantaine de personnalités étaient colorées en rouge, ce qui indique qu'elles étaient une priorité pour ses enquêteurs. Rose McGowan, l'une des premières à avoir accusé Harvey Weinstein de viol, se trouvait parmi elles.