Dix membres d'une tribu isolée du Brésil, vivant en Amazonie, ont été tués. Leurs corps mutilés ont été retrouvés dans une rivière. Des femmes et des enfants figurent parmi les victimes.
Ce massacre se serait déroulé au mois de septembre, rapporte le magazine américain Counter Punch. La tribu, présente dans la vallée du Javari, n'entretenait aucun contact avec l'extérieur.
C'est grâce aux efforts et à la plainte déposée par l'ONG Fondation nationale de l'Indien (FUNAI) que le massacre a été dévoilé. Ils ont obtenu l'enregistrement d'une discussion dans laquelle deux chercheurs d'or clandestins se vantaient d'avoir tué dix personnes et des les avoir découpés avant de les jeter à l'eau.
Le gouvernement brésilien pointé du doigt
Ce drame montre que les crimes, sous-estimés, commis contre les indigènes ne cessent pas, d'autant plus qu'ils sont motivés par des raisons économiques, tels que l'exploitation des mines d'or ou l'agriculture intensive qui rogne la forêt amazonienne.
Le gouvernement brésilien, proche du lobby agricole, est régulièrement pointé du doigt parce qu'il ne protège pas assez ces tribus victimes de violences.
Dans le monde, les tribus isolées sont également vulnérables aux maladies apportées par les populations qui entrent en contact avec elles, comme la grippe ou la rougeole. Au Paraguay, les Ayoreo se battent toujours contre une maladie proche de la tuberculose, introduite sur le territoire par des propriétaires de ranchs dans les années 1990.