Des procureurs italiens enquêtent sur la mort de vingt-six adolescentes, probablement nigérianes. Les corps ont été retrouvés dimanche sur la route de la Méditerranée centrale, passage fréquemment utilisé par les migrants africains cherchant à atteindre l'Europe.
L'enquête va déterminer si les victimes, âgées de 14 à 18 ans, ont été abusées sexuellement et/ou assassinées alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée à bord du navire espagnol, Cantabria. «Les autopsies seront effectuées mardi», a déclaré Lorena Ciccotti, chef de la police de Salerno, à la chaîne d'information CNN.
Au total, 400 personnes, dont 90 femmes et 52 mineurs, avaient embarqué à bord du navire depuis la Libye avant d'atteindre la ville portuaire italienne de Salerne. Dans le bateau, il y avait des Africains originaires du Nigéria, du Sénégal, du Ghana, de la Gambie et du Soudan.
2.839 migrants morts depuis janvier 2017
La Libye est un point de départ bien connu pour les migrants cherchant refuge sur les côtes européennes.
Le pays d’Afrique du Nord est également un repère pour les trafiquants d’êtres humains. Lundi, la police italienne a arrêté deux hommes, un Egyptien et un Libyen, accusés de trafic d’êtres humains mais d'après la police, ils ne seraient pas en lien avec le bateau qui transportait les adolescentes.
Depuis le début de l’année, 2.839 migrants sont morts sur la route de la Méditerranée centrale, selon l’Organisation internationale pour les migrations. 150.982 migrants ont atteint les côtes européennes et 74% d'entre eux sont arrivés en Italie.