Deux policiers tunisiens ont été poignardés mercredi à Tunis. L'un d'entre eux est dans un état critique. Les faits ont été commis par un «salafiste», selon le ministère de l'Intérieur.
«L'un a été touché au front, l'autre au cou et (ce dernier) est en soins intensifs», ont indiqué les autorités locales.
L'assaillant a pu être interpellé. Devant l'un des accès de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP, Parlement), des traces de sang étaient visibles, selon une journaliste de l'AFP sur place. Le lieu de l'attaque a été bouclé par la police.
L'assaillant «a avoué, selon les informations préliminaires, avoir adopté la pensée takfiriste (extrémiste, ndlr) il y a trois ans et considérer les membres des forces de l'ordre comme des tawaghit selon ses propres termes. Les tuer, croit-il, est une forme de jihad», a affirmé ce même ministère dans un communiqué.
«Tawaghit» est le pluriel de «taghout», terme signifiant «tyran» en arabe et utilisé par la mouvance extrémiste pour qualifier les policiers et militaires.L'attaque s'est produite vers «08H00, 08H05» (07H00/05 GMT) et son auteur «a été rapidement arrêté», a précisé le porte-parole des forces de sécurité nationale, Walid Hkima, sur la chaîne de télévision publique Wataniya 1.