Un pas de plus vers l’égalité. Le gouvernement tunisien a aboli une circulaire qui interdisait aux femmes de confession musulmane d’épouser un non-musulman.
Le 13 août dernier, à l’occasion de la «Fête de la Femme», le président tunisien Béji Caïd Essebsi avait réclamé la levée de cette interdiction, au nom de l’égalité entre les hommes et les femmes, soulignant notamment qu’elle était contraire à la Constitution.
Une discrimination vieille de quarante-quatre ans
Selon cette circulaire datant de 1973, les Tunisiennes qui souhaitent épouser un non-musulman devaient obligatoirement fournir un certificat de conversion à l’islam de leur futur mari. Et si elles se mariaient à l'étranger avec un non-musulman, leur union n'était pas reconnue en Tunisie.
Les hommes n’étaient en revanche pas assujettis à cette règle, un Tunisien musulman pouvant librement épouser une femme non-musulmane.
«Tous les textes liés à l’interdiction du mariage de la Tunisienne avec un étranger, à savoir la circulaire de 1973 et tous les textes semblables, ont été annulés. Félicitations aux femmes de Tunisie pour la consécration du droit à la liberté de choisir son conjoint», s’est réjoui sur Facebook Saïda Garrach, porte-parole de la présidence et militante féministe.
En avril dernier, à l'appel d'une coalition d'associations, les Tunisiennes avaient manifesté pour l'abolition de cette circulaire.