Un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) explique que la recherche effrénée de profit a creusé les inégalités sociales dans le monde.
Le document met l’accent sur le fait que les grandes puissances économiques n'ont pas retenu les leçons de la crise financière de 2008, dont les effets se font encore ressentir jusqu'à présent dans plusieurs régions. La finance internationale aurait généré plus de profits que nécessaire, creusant ainsi un fossé parmi les acteurs économiques. Ainsi, en 2016, le top 100 des entreprises dans le monde aurait concentré 40% des profits réalisés au sein de l'économie globale.
Selon l’agence Ecofin, ce constat alarmant de la CNUCED est étroitement lié à de nombreux autres éléments de l'actualité récente. Si ce déséquilibre est durement ressenti dans les pays développés, ses effets sont encore plus dramatiques dans les pays en développement, notamment africains. Des études, menées par le Panel de Naut Niveau sur les flux financiers dans la région, démontrent que l’Afrique serait devenue une créancière de l'économie internationale.
Un retour à l’humain ?
L’Onu souhaiterait donc que la finance prenne davantage en compte l’aspect humain avant le profit. Bonne nouvelle dans ce triste constat : une récente enquête, menée par la firme d'audit Ernst & Young, révèle que de plus en plus d'investisseurs se disent attentifs à ce que leur argent soit placé sur des projets soucieux des normes environnementales et sociales. Malheureusement, révèle le communiqué Ecofin, la réalité des faits démontre que ces bonnes intentions flanchent encore trop souvent face aux lois quotidiennes du business…