Un vol British Airways Paris-Londres avec 130 passagers à bord a été retardé plusieurs heures dimanche matin à l'aéroport Roissy-CDG à la suite d'une fausse alerte à la bombe qui a nécessité l'évacuation temporaire de l'appareil, a indiqué un porte-parole d'Aéroports de Paris.
Une quinquagénaire a été arrêtée et placée en garde à vue, suspectée d'avoir prétendu que l'avion allait exploser, après s'être vu refuser l'accès à bord faute de billet valable, selon une source proche de l'enquête. Mais sa garde à vue a été levée dans l'après-midi, un psychiatre ayant jugé que son discernement était aboli.
L'alerte à la bombe avait été déclenchée à 07H15, dix minutes avant l'heure de décollage prévue, selon une source aéroportuaire. «Il y a eu un incident qui a fait que les autorités ont décidé de maintenir l'appareil au sol et de débarquer les passagers quelques minutes avant le décollage, pour faire des vérifications complémentaires», a affirmé le porte-parole.
Niveau d'alerte terroriste en Grande Bretagne
Selon la source aéroportuaire, des démineurs et des chiens renifleurs ont été dépêchés pour inspecter l'appareil et l'ensemble des passagers ont repassé les filtres de sécurité. «Les vérifications terminées, les passagers ont pu remonter à bord», a ajouté le porte-parole du groupe ADP. L'A320 de British Airways est parti avec près de 04H30 de retard. Il a atterri à l'aéroport londonien de Heathrow à 11H55 (locales et GMT), selon le site FlightRadar24.
«La sécurité de nos clients et de nos équipages est toujours notre première priorité» et «nous n'opérons jamais de vol à moins que la sécurité soit assurée», a indiqué une porte-parole de British Airways. Le Royaume-Uni a relevé vendredi son niveau d'alerte terroriste au niveau «critique», soit le niveau maximum, après l'attentat revendiqué par Daesh qui a fait 30 blessés dans le métro de Londres.
Dimanche, «le centre d'analyse terroriste a décidé d'abaisser le niveau d'alerte terroriste de critique à grave», a annoncé en milieu d'après-midi la ministre de l'Intérieur Amber Rudd. La menace d'un attentat n'est donc plus considérée comme «imminente», mais comme «hautement probable».