Roald Dahl voulait que le héros de «Charlie et la chocolaterie» soit un enfant noir

L'écrivain Roald Dahl souhaitait que le héros de son livre à succès, «Charlie et la chocolaterie», soit un «petit enfant noir». Selon une interview de sa veuve et son biographe diffusée mercredi sur la BBC, c’est finalement son agent qui l’en a dissuadé. 

«Charlie et la chocolaterie», écrit en 1964, raconte l'histoire de Charlie Bucket, enfant unique d'une famille très pauvre, et d'un chocolatier particulièrement excentrique, Willy Wonka.

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Un jour, ce dernier organise un concours : il offrira une visite guidée de son usine aux enfants qui trouveront cinq tickets d'or dissimulés dans des friandises chocolatées. Par un heureux hasard, Charlie Bucket se retrouve en possession du précieux sésame et fait donc partie des heureux élus.

Dans l'histoire de Roald Dahl telle qu’elle a été publiée, Charlie est blanc. Pourtant, l'auteur britannique voulait initialement narrer les aventures d'un «petit enfant noir», selon les déclarations de sa veuve, Liccy Dahl, sur la BBC.

Selon son biographe Donald Sturrock, c'est son agent qui l'aurait poussé à changer d’avis. «(Elle) pensait que c'était une mauvaise idée d'avoir un héros noir», affirme-t-il. «Elle disait que les gens auraient demandé : "Mais pourquoi ?"».

Liccy Dahl confie également que Roald Dahl était plutôt de mauvaise humeur quand il achevait ses livres. «J'arrivais toujours à savoir quand il était sur le point de terminer parce qu'il devenait extrêmement grincheux», raconte-t-elle.

«Charlie et la chocolaterie», traduit dans 55 langues et vendu à plus de 20 millions d'exemplaires dans le monde, a fait l'objet de multiples adaptations au théâtre ou au cinéma, notamment l’adaptation de Tim Burton, sortie en 2005 avec Johnny Depp dans le rôle de Willy Wonka.

Romancier, nouvelliste et scénariste, Roald Dahl (1916-1990), né au Pays de Galles de parents norvégiens, a acquis une renommée mondiale avec ses romans pour les jeunes, une vingtaine de contes baroques où les adultes ont souvent le mauvais rôle.