Des pèlerins de retour du hajj, qui volaient à destination de Karachi dans un vol affrété par Saudia Airlines (la compagnie aérienne nationale saoudienne), ont connu une mésaventure qui aurait pu leur être fatale.
En raison d'un problème dans le système de climatisation, et face à la température ambiante très élevée, nombre d’entre eux auraient perdu connaissance en suffocant.
Les passagers, parmi lesquels beaucoup de femmes et d’enfants, n’auraient été informés des problèmes de climatisation qu’après avoir été installés dans l’appareil. Beaucoup se sont alors plaints auprès de l’équipage, qui leur a assuré que le problème serait reglé avant le décollage.
Selon une source de l’aéroport de Karachi, citée par le média pakistanais Dawn, «l’équipage a décidé qu’il serait préférable de continuer le vol en espérant que la climatisation se rétablirait rapidement».
La climatisation fonctionnait dans la cabine de pilotage
Sarah Iqbal et son mari, cités par le média, racontent une situation particulièrement angoissante. «Nous devions partir à 13h30, mais le vol a été retardé de deux heures. Nous avons alors appris que le système de climatisation ne fonctionnait pas et qu’ils avaient besoin de temps pour abaisser la température de la cabine».
Finalement embarquée une demi-heure plus tard, Sarah Iqbal assure avoir immédiatement ressenti la température anormalement élevée dans l’appareil. «Les bouches d’aération exhalaient de l’air chaud. Les gens ont commencé à s’inquiéter, et se sont levés de leurs sièges pour se plaindre».
«Après 45 minutes de vol, des femmes âgées ont commencé à perdre conscience en raison de la température et de l’espace confiné». Heureusement, des médecins présents à bord ont pu intervenir et aider les passagers les plus mal en point. Plus important encore, les passagers assurent avoir découvert par la suite que la climatisation fonctionnait de manière normale dans la cabine de pilotage.
Par ailleurs, l’équipage aurait demandé aux familles des passagers qui avaient perdu connaissance de signer une déclaration stipulant que la compagnie aérienne n’était pas responsable des conditions de vol. Ces dernières ont refusé, selon Sarah Iqbal.
Contacté par le média Dawn, la compagnie aérienne Saudia a refusé de commenter l’incident.