La coalition arabe sous commandement saoudien opérant au Yémen a reconnu samedi dans un communiqué avoir visé par «erreur» des civils lors d'un raid qui a fait 14 morts, dont cinq enfants, la veille à Sanaa.
Après avoir enquêté, il s'est avéré qu'une «erreur technique» était à l'origine du raid meurtrier, a affirmé la coalition dans le communiqué publié par l'agence saoudienne SPA.
La coalition «regrette les victimes civiles collatérales occasionnées par cet accident involontaire et présente ses condoléances aux familles et proches des victimes», a indiqué son porte-parole, le colonel Turki Al-Malki. Le raid en question a visé deux bâtiments à Faj Attan, un quartier résidentiel dans le sud de la capitale, contrôlée depuis 2014 par les rebelles Houthis.
La coalition, intervenue au Yémen en mars 2015 pour soutenir les forces gouvernementales face aux rebelles Houthis, a par ailleurs accusé ces derniers d'avoir «installé un centre de commandement et de communications au milieu de ce quartier résidentiel afin de se servir des civils comme boucliers humains».
Les civils paient un lourd tribut dans la guerre qui oppose les forces du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par la coalition, aux rebelles Houthis alliés aux partisans de l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh.
La coalition arabe a été accusée à maintes reprises d'avoir tué des civils lors de ses bombardements aériens.
Elle a déjà reconnu des «erreurs» ayant causé la mort de civils, comme lors d'une frappe ayant visé une cérémonie de funérailles à Sanaa en octobre 2016 qui avait fait plus de 140 morts.