Au moins trois personnes ont été tuées par balles dans la nuit de vendredi à samedi à Kisumu et Siaya (ouest), dans des affrontements avec la police qui ont éclaté à l'annonce de la réélection du président Uhuru Kenyatta, a-t-on appris de sources policière et administrative.
A Kisumu, "nous avons une personne tuée et quatre autres admises à l'hôpital avec des blessures par balle", a déclaré à l'AFP le Dr Ojwang Lusi, responsable de la santé pour le comté.
A Siaya, un haut responsable policier a confirmé la mort d'une personne: "Nous n'avons pas réussi à récupérer le corps de ce chauffeur de taxi-moto à cause de la résistance des manifestants" sur place.
Les partisans du candidat de l'opposition Raila Odinga ont laissé éclaté leur colère vendredi soir dans de violentes manifestations, dès l'annonce de la victoire de M. Kenyatta avec 54,27% des voix.
Samedi à 10H00 locales (07H00 GMT), de nouvelles échauffourées étaient rapportées dans plusieurs bidonvilles de Nairobi par des journalistes de l'AFP.
Par ailleurs, plusieurs axes routiers dans l'ouest du pays étaient bloqués samedi matin par des manifestants.
"Notre but est de nous assurer que les routes sont ouvertes. Mais dès que nous rouvrons les routes, ils recommencent à les bloquer et brûlent des pneus. C'est ça le problème. Nous n'avons aucun problème avec eux. Mais nous avons un problème quand ils bloquent les axes routiers", a déclaré à la presse Titus Yoma, le chef de la police du comté de Kisumu.