Selon de récentes recherches, si le réchauffement climatique reste tel qu'il est, les chaleurs humides atteindront un tel niveau qu'elles affecteront des millions de personnes dans les régions agricoles du sud de l'Asie, d'ici à quelques décennies.
Ces vagues de chaleur pourraient tuer des personnes en pleine forme en quelques heures. De plus, les trois-quarts des milliards d'habitants que compte cette région du monde – et plus particulièrement ceux qui vivent dans la vallée de l'Indus et du Gange – seront exposés à des niveaux d'humidité considérés comme «extrêmement dangereux» et cela, avant la fin du 21e siècle.
Ainsi, de nouvelles analyses ont estimé qu'une chaleur moyenne de 35 degrés celsius – combinée à l'humidité – sera ravageur. Le corps humain ne pourrait alors pas se refroidir tout seul, en transpirant. Un être humain bien portant et assis à l'ombre, risquerait de mourir en moins de six heures.
Des révélations qui mettent en lumière les conséquences du réchauffement climatique dans des pays tels que l'Inde par exemple, où les émissions de carbone – en adéquation avec la pauvreté – sont de plus en plus importantes.
«C'est un vrai dilemne pour l'Inde, coincée entre le besoin de se développer économiquement, en consommant toujours plus de matières premières, et la nécessité de se prémunir contre ces aléas meurtriers», a témoigné le professeur Elfatih Eltahir, qui a mené cette étude au sein du M.I.T. «Le réchauffement climatique n'est plus un concept abstrait, il s'agit de sauver les populations vulnérables» a-t-il ajouté.
Les très fortes températures sont déjà un risque majeur en Asie du sud, qui a connu avec un épisode particulièrement meurtrier en 2015, avec 3.500 morts. L'Inde a également vécu son jour le plus chaud en 2016, à Phalodi, au Rajasthan, avec 51 degrés celsius.