Ils ont brisé les règles numéro 1 et 2. Des membres de gangs de motards néo-zélandais vont se combattre ce samedi soir, au cours d'un «fight club» inédit.
Ces combats de boxe devraient avoir lieu à Whangarei, une ville du nord de l'archipel. Ils opposeront des représentants de certains des gangs les plus redoutables de Nouvelle-Zélande, comme les «Black Power», les «Head Hunters» (les «chasseurs de tête»), les «Nomads» et surtout le «Mongrel Mob» («la mafia des bâtards»).
Mais ces pugilats visent en réalité un but bien précis. En effet, les organisateurs espèrent ainsi calmer les tensions opposant ces gangs depuis plusieurs mois, sur fond de trafic de drogue, et qui ont fait plusieurs morts.
«Je préfère un nez cassé que le cercueil»
«Je préfère sortir d'un ring avec le nez cassé, un œil au beurre-noir et quelques dents en moins, que rentrer chez moi dans un cercueil», justifie Tokomauri Hoterene, un ancien membre d'un gang et organisateur de l'événement, dans le Guardian.
Smashdog, le chef du «Mongrel Mob», le gang le plus puissant du pays, veut lui aussi améliorer la situation. «Les temps ont changé. On veut essayer de bien faire les choses, avec la méthamphétamine, les meurtres, et le reste. Nous en avons assez», a-t-il expliqué à la Maori Television.
De son côté, la police de Whangarei a déclaré que «si les gangs veulent réduire la violence, il vaudrait mieux qu'ils ne participent pas à des actes violents et qu'ils aident plutôt les enquêtes». Les forces de l'ordre vont également renforcer leur dispositif dans la zone ce week-end.