Le roi Felipe VI a appelé mercredi le Royaume-Uni et l'Espagne au dialogue sur Gibraltar afin de trouver un statut qui serait «acceptable pour tout le monde», dans un discours prononcé devant le Parlement britannique.
En septembre dernier, il avait appelé à une rétrocession négociée de ce territoire de 6,7 kilomètres carrés et de quelque 32.000 habitants lors d'un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York, «J'invite le Royaume-Uni, pour cette première occasion aux Nations unies après le Brexit, à mettre un terme à l'anachronisme colonial que représente Gibraltar via une solution concertée entre nos deux pays pour restaurer l'intégrité territoriale de l'Espagne», avait-il dit.
La question s'est posée sous un jour nouveau depuis que le Royaume-Uni a voté le 23 juin 2016 la sortie de l'Union européenne. Les États membres de l'UE ont accordé à l'Espagne - qui entend récupérer Gibraltar, cédé au Royaume-Uni en 1713 - le droit de s'opposer à toute future relation de l'UE avec le rocher une fois le Brexit consommé.
A ce propos, Felipe a appelé devant les parlementaires britanniques à un accord sur le Brexit qui assurerait «conditions de vie stables» et «certitude» aux centaines de milliers d'Espagnols vivant au Royaume-Uni et aux Britanniques vivant en Espagne. La reine d'Angleterre accueille depuis mercredi le roi Felipe VI d'Espagne et la reine Letizia pour une visite d'État de trois jours.