Selon les chiffres de l’office allemand de la statistique Destatis, 2.865 britanniques ont demandé la nationalité allemande en 2016, soit une hausse de 361%.
«Le lien avec le Brexit est clair», a affirmé Destatis au Guardian, avant de noter que ce nombre de demandeurs britanniques était inédite.
Mais ce chiffre spectaculaire devrait encore augmenter cette année : la procédure de nationalisation allemande nécessite en effet six à douze mois à partir de la demande, qui a souvent été déposée après le référendum du 23 juin 2016, délivrant ainsi le passeport en 2017 seulement. De plus, les résultats des législatives anticipées semblent à nouveau semer le trouble sur la forme que prendra ce Brexit, et pourrait entraîner d’autres demandes.
Selon le Guardian, la principale motivation des britanniques aurait été l’acquisition d’un statut européen leur permettant de résider sur le continent même après le départ de la Grande-Bretagne de l’Union.
En tout, 100.000 ressortissants britanniques résident actuellement en Allemagne. Ces derniers peuvent souscrire à cette nouvelle nationalité en justifiant de huit années sur le sol allemand, ou l’acquérir par mariage. La maîtrise de la langue et de la culture du pays sont exigées. Ceux qui possèdent des origines allemandes, et qui peuvent prouver qu’au moins un de leurs aïeuls a été expulsé ou tué par des nazis lors de la seconde guerre mondiale peut également y prétendre.
D’autres pays européens, dont l’Irlande du Nord, la Suède, l’Italie et le Danemark ont enregistré une hausse similaire. Le consulat français au Royaume-Uni a également affirmé avoir traité deux fois plus de dossiers de nationalisation au premier trimestre 2017 par rapport à l’année 2016.