Quelque 55 millions d’Iraniens sont appelés aux urnes, ce vendredi, pour élire leur prochain chef d’Etat. Quatre candidats sont en lice, dont le président sortant, Hassan Rohani.
Ce dernier, préféré par l’Occident en raison de sa volonté affichée depuis quatre ans d’ouvrir l’Iran au monde, grâce à la levée des sanctions, fait figure de favori depuis le début de la campagne. Pourtant, sa réélection est loin d’être acquise.
Rebondissements de dernière minute
Son principal adversaire, le religieux ultraconservateur Ebrahim Raissi, proche du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a toutes les chances de l’emporter, malgré son inexpérience. Il bénéficie du soutien du maire conservateur de Téhéran (retiré lundi de la course à la présidentielle), Mohammed B. Ghalibaf, dont il devrait récupérer une partie des voix.
Par ailleurs, les deux autres candidats encore en lice, et qui semblent arbitrer le duel entre Rohani et Reissi, ont chacun pris position, sans pour autant se désister. Le conservateur Mostafa Mirsalim s’est reporté sur Ebrahim Reissi, tandis que le réformateur Mostafa Hashemitaba a appelé à voter pour le président sortant Hassan Rohani.
Le résultat devrait se jouer au report de choix
Si le scrutin peut aller jusqu’à deux tours (à la majoritaire), il est probable qu’un seul suffise pour départager les deux hommes vers qui tous les regards sont tournés. «Le résultat sera très serré, et devrait se jouer au report de voix», estime Karim Pakzad, chercheur à l’IRIS et spécialiste de l’Iran.
L’avenir du pays, mais aussi de la région, et ses relations avec les autres puissances, en particulier les Etats-Unis, pourrait donc se jouer en grande partie sur la participation.