La page Facebook du collectif international «Women on Web», prodiguant des conseils et témoignages sur l'avortement, a été provisoirement censurée jeudi et vendredi par le réseau social avant d'être remise en ligne.
«Notre page Facebook a été dé-publiée car accusée "d'encourager l'utilisation de drogues". WoW est une source sérieuse d'informations vitales pour des milliers de personnes» a écrit l'organisation sur sa page Twitter, juste après que le réseau social Facebook a censuré sa page.
Our FB page has been unpublished under the accusation of "encouraging drug use". WoW is a reliable source of life-saving info to thousands. pic.twitter.com/6lRZORvSWI
— Women on Web (@abortionpil) 11 mai 2017
L'organisation basée aux Pays-Bas permet aux femmes ayant avorté de témoigner, mais également aux femmes voulant avorter d'être mises en contact avec un médecin. «Women on Web» va jusqu'à envoyer par courrier des pilules pour avorter dans les pays où l'acte est encore illégal, ou pour des femmes qui n'y ont pas accès. Ce serait apparemment cette promotion de pilules qui aurait eu raison de leur page Facebook.
Mais après presque vingt-quatre heures de censure, la page a été remise en ligne par le réseau social. L'organisation a immédiatement publié l'information «Notre page Facebook a été remise en ligne. Merci beaucoup pour tout le soutien que vous nous avez apporté ! Nous continuerons de publier des informations vitales!»
Our FB page has been restored. We thank you all so much for all the great support received! We will keep publish life-saving info! pic.twitter.com/byYVvk64bZ
— Women on Web (@abortionpil) 12 mai 2017
Une page soeur en soutien
La créatrice du site, Rebecca Gomperts, a également mis en place une page soeur de la première appelée «Women on Waves». Cette organisation a pour but de se rendre dans les eaux internationales à proximité des pays interdisant l'avortement pour que les femmes le demandant puissent trouver une solution sûre.
Cette page s'est faite le relais de la première, publiant ce vendredi 12 mai un post pour soutenir l'organisation : «La page des Women on Web n'est toujours pas remise en ligne, et il n'y a eu aucune réponse à leur recours. Les femmes ont le droit de recevoir des informations médicales.»
Interrogé par CnewsMatin sur la suppression de cette page, un porte-parole de Facebook a répondu : «Facebook est un endroit où les gens et les organisations peuvent promouvoir des sujets qui leur importent, et Women On Waves en est un exemple. Le compte a été bloqué par erreur et a maintenant été restauré», avant de conclure : «Nous nous excusons pour cela et pour les nuisances que cela a pu engendrer.»