Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), au moins 34 personnes sont mortes du choléra et 2.022 cas suspects ont été recensés en une période de seulement 11 jours au Yémen, pays déchiré par la guerre depuis plus de deux ans.
L'an dernier le Yémen avait déjà été touché par le choléra, la situation sanitaire s'étant nettement dégradée en raison de la guerre qui ravage ce pays pauvre de la Péninsule arabique. L'OMS classe maintenant le Yémen comme l'une des plus grandes urgences humanitaires de la planète avec la Syrie, le Soudan du sud, le Nigeria et l'Irak.
La guerre au Yémen oppose les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par une coalition militaire arabe, à des rebelles Houthis alliés aux partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Selon l'OMS, les combats ont fait plus de 7.700 morts et 42.500 blessés depuis mars 2015. Quelque 19 millions de personnes, soit 60% de la population, vivent en situation d'insécurité alimentaire, selon l'ONU.
Le choléra entraîne une diarrhée sévère et une déshydratation parfois mortelle. Il est provoqué par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio, présente dans les matières fécales.