Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a lancé lundi un programme d'"assainissement total" d'Haïti touché depuis 2010 par une épidémie de choléra qui a causé la mort de plus de 8.500 personnes en promettant d'accompagner le pays pour éradiquer la maladie.
"Nous sommes réunis aujourd'hui pour honorer la mémoire des milliers de personnes emportées par le choléra et témoigner notre solidarité à leurs familles et amis", a déclaré M. Ban en compagnie du Premier ministre d'Haïti Laurent Lamothe.
"Je crois que la communauté internationale, y compris les Nations unies, a la responsabilité morale d'aider le peuple haïtien à endiguer l'extension de cette épidémie de choléra", avait-t-il affirmé avant d'arriver à Port-au-Prince.
Le secrétaire général a visité lundi une petite localité située dans le centre d'Haïti sévèrement affectée par le choléra.
"Je sais qu'un nombre inacceptable de personnes continuent d'être touchées par l'épidémie. Je suis ici aujourd'hui avec ma femme pour vous dire que je partage votre peine", a-t-il ajouté prononçant quelques mots en créole pour saluer des familles.
Il a promis de rechercher 2,2 milliards de dollars auprès de la communauté internationale afin d'éliminer l'épidémie dans les dix prochaines années. "Nous faisons des progrès et nous allons continuer de mobiliser toute notre énergie pour libérer Haïti de la maladie".
Poursuivant sa visite, il a été reçu dans la soirée par le président haïtien Michel Martelly. Il a salué les progrès réalisés dans le pays 4 ans après le séisme.
"Haïti a encore besoin du soutien de la communauté internationale pour consolider les avancées. J'appelle les donateurs à travailler avec le gouvernement haïtien", a-t-il dit.
Pour sa part, le président Martelly a indiqué lors d'un point de presse avoir discuté avec le secrétaire général de l'ONU du "retrait ordonné de la mission de l'ONU en Haïti (Minustah) à partir de 2016 de telle sorte à maintenir la stabilité du pays".