Après la violente expulsion d'un homme d'un appareil d'United Airlines, la compagnie s'est engagée à rembourser les billets de tous les passagers.
Dimanche 9 avril, un docteur de 69 ans, David Dao, était expulsé d'un vol de la compagnie United Airlines parce qu'il n'y avait plus de place dans l'avion. Son interpellation, filmée par d'autres passagers, est devenue virale, provoquant l'indignation générale.
@united @FoxNews @CNN not a good way to treat a Doctor trying to get to work because they overbooked pic.twitter.com/sj9oHk94Ik
— Tyler Bridges (@Tyler_Bridges) April 9, 2017
United Airlines a annoncé mardi 11 avril que les billets des passagers du vol United Express Flight 3411 seraient entièrement remboursés.
Le PDG d'United Airlines s'est excusé
Interviewé sur la chaîne américaine ABC mercredi 12 avril, le PDG de la compagnie d'United Airlines, Oscar Munoz, a exprimé sa «honte» lorsqu'il a regardé les vidéos en question, et a promis de revoir la politique de la compagnie concernant ce genre de situation. Il a également présenté ses excuses à David Dao, précise le Guardian, ainsi qu'à sa famille et aux autres passagers, témoins de cette scène d'une violence surprenante. «Cela ne représente pas notre famille d'United Airlines», a-t-il ajouté. «Cela n'arrivera plus jamais sur un vol d'United. Je le promets».
Selon Oscar Munoz, il y a eu une «faille dans le système», ce qui expliquerait pourquoi la compagnie a vendu plus de places que le vol le permettait. United Airlines n'avait apparemment pas pris en compte le personnel : quatre places devaient donc être libérées afin que les employés de la compagnie aérienne puissent entrer dans l'appareil.
Un procès à venir ?
Les avocats de David Dao auraient, selon les informations du Guardian, demandé mercredi 12 avril à la compagnie aérienne de conserver tout document pouvant servir de preuve. Il s'agit là généralement d'un premier pas en vue d'un procès. Une conférence de presse est prévue ce jeudi 13 avril, où les avocats de la victime s'exprimeront devant les journalistes.
Le département de l'aviation de Chicago, d'où décollait l'appareil en question, avait en premier lieu déclaré que seulement un de ses employés n'avait pas suivi la procédure d'expulsion, et qu'il allait être remis de ses fonctions. Mercredi 12 avril, le département annonçait finalement que deux autres officiers était dans la même situation.
Ce n'est pas la première polémique à laquelle doit faire face la compagnie aérienne. Fin mars, plusieurs adolescentes n'avaient pas pu embarquer car elles portaient des leggings. Une décision étrange qui avait elle aussi soulevé l'indignation de l'opinion publique.